Baños de Agua Santa
Ville de baños vue de la Statue de la Vierge
Baños, magnifique petit coin d’un magnifique pays. Mais comme la perfection n’existe pas, il y a le fameux Tungurahua qui est très actif et risque de piquer une colère de temps en temps et de faire évacuer toute la population du village.
Le Tungurahua qui fume toujours
Beaucoup de scientifiques l’analysent sans arrêt. Il y a une surveillance constante et au moindre danger on donne l’alerte.
Il y a 3 niveaux d’alerte :
- Alerte jaune : on avertit la population.
- Alerte orange : on rassemble la population. Partout dans les rues de la ville il y a des panneaux qui indiquent les différents lieux de rassemblement.
- Alerte rouge : on évacue.
La dernière alerte, orange, a eut lieu le 30 novembre dernier et on a même commencé à évacuer. Ces temps-ci, il fume beaucoup et selon les vents, la poussière peut tomber sur cette belle petite ville qui nous plaît beaucoup.
Pourquoi cette ville nous plaît tant? La température est confortable malgré quelques pluies fines, les paysages sont magnifiques et très montagneux, les gens sont très corrects avec les touristes. Il y deux sites d’eaux thermales chauffées par la proximité du magma. Ce que nous apprécions beaucoup, c'est qu'il y a de multiples possibilités de randonnées dans les montagnes. Pendant notre séjour de 8 jours, on a fait 4 longues marches différentes autour de la ville.
La 5ème journée pendant que nous prenions notre marche, le vent a tourné. À un moment donné, en passant dans un boisé, nous entendions des oiseaux chanter; je lève la tête pour voir et je sens des grains qui me tombent dans la face. J’ai d’abord cru qu’en jouant dans le feuillage, les oiseaux les faisaient tomber mais je me suis vite aperçu que c’était Tungurahua qui m’envoyait ses éjections. Nous sommes revenus de notre marche couverts de minuscules petits grains de roches. Quand nous sommes arrivés au village, nous avons remarqué quelques personnes avec le masque respiratoire. Chacun balayait son coin de trottoir ou son entrée de maison.
En voyage, Diane et moi, nous remarquons que chaque ville possède son âme propre, son atmosphère sociale. Ici, pour la décrire, je pense à la vieille expression qu’on retrouve dans les Astérix: « Peur que le ciel leur tombe sur la tête ». C’est vraiment le cas ici avec le Tungurahua tout proche. Le danger, ce n’est pas les coulées de lave car il y a une énorme falaise qui protège la ville.
Statue de la Vierge sur la falaise qui protège Baños
La poussière, ce n’est pas si pire non plus car les vents dominants poussent les cendres du coté opposé. Le pire danger, ce sont les roches. Quand le volcan fait de grosses explosions, une pluie de roches grosses comme la tête peut s’abattre sur la ville.
Une autre dimension de l’âme de la ville, c’est le culte à la Virgen de Agua Santa. Le nom complet de la ville, c’est Baños de Agua Santa (Eau Sainte). Il y a deux stations balnéaires que l’on dit médicinales ou miraculeuse. Dans la belle cathédrale, les murs sont couverts d’immenses tableaux de 8 par 12 pieds qui représentent les miracles attribués à la Virgen de Agua Santa. Ces temps-ci, il y a 9 messes le dimanche, 7 le samedi et 4 par jour la semaine. Collé sur l’église, il y a aussi un musée ou on voit une énorme quantité de plaquettes de métal sur lesquelles on rend grâce à la Vierge pour faveurs obtenues. Cette ville n’est pas seulement un lieu touristique pour les étrangers mais aussi un lieu de pèlerinage très important pour les gens du pays.
Magnifique petit coin d’un magnifique pays. Diane et moi pouvons dire que c’est un des endroits qui nous a le plus plu parmi tous ceux qu’on a visités dans le monde. Nous y sommes restés 8 jours. Mais ça n’a pas battu le record du Lac Inle en Birmanie où nous sommes restés 11 jours. Un autre endroit où les gens sont vraiment très corrects avec les touristes. (Pour plus d’informations, voir mon blog sur l’Asie).
http://adiaventure.blogspot.com/2009/12/myanmar.html
Si on n'aime pas, on s'en va. Quand on aime, on y reste plus longtemps et on y revient. Dans les deux cas on en parle.
Adrien et Diane