mardi 24 janvier 2012

Équateur suite et fin

Ecuador suite et fin
Après avoir été victimes d'une tentative de vol à Quito, nous avons quitté tôt Quito pour aller faire un tour à Puerto Lopez, un village de pêcheurs et une plage très populaire.




Très bruyant: la vague qui claque, les fêtards sous la fenêtre de notre chambre et la musique à pleine tête une bonne partie de la nuit. Nous y avons rencontré deux bons retraités de Weedon avec qui nous avons beaucoup parlé de voyage.


Ensuite, Cuenca, du déjà vu, 2 nuits c'est assez.


Quatre nuits à Vilcabamba, beau petit village de 4000 habitants à travers des montagnes superbes mais c'est sur le bord de l'Amazonie et il pleut tous les jours... et ça sent le St-Fortunat: très cool. Heureusement, la température nous a laissé quelques heures par jour pour prendre notre marche quotidienne. Il y beaucoup de touristes et de gens riches qui possèdent de somptueuses propriétés.




Deux nuits à Loja, une ville importante dans les montagnes. La température est très belle et nous pouvons y faire nos randonnées quotidiennes.


De là nous prendrons le bus demain pour traverser la frontière et nous rendre à Piura, la première ville coloniale fondée par les Espagnols au Pérou.

dimanche 22 janvier 2012

Otavalo Ecuador

Otavalo

Le fameux marché d’artisanat à 2850 mètres d’altitude dans les Andes équatoriennes. Si coloré! Si réputé! C’est super intéressant de marcher là-dedans et de se laisser imprégner de la mentalité de ce peuple si coloré. On est restés 6 jours dans cette ville. On a eu le temps de voir les différentes facettes de ce phénomène.

 Le matin, aussitôt qu’il commence à faire clair un peu, la Plazza de Ponchos s’active. Les gens doivent travailler quelques heures pour monter leurs étalages : des structures de métal recouvertes de toiles de plastique pour mettre leurs marchandises à l’abri car c’est sûr qu’il va pleuvoir; il pleut tous les jours. Ensuite, les hommes apportent sur leur dos ces gros ballots de pièces d’artisanat que l’on exposera sous les yeux des acheteurs potentiels. Sculptures, peintures, nappes, chandails, ponchos, linges pour tous, bijoux, etc; il y a de tout.

Et toute la journée ils attendent le client.

Le soir au coucher du soleil, il faut encore 2 ou 3 heures pour remballer la marchandise, tout démonter et transporter cela dans des entrepôts. 7 jours par semaine et 365 jours par année. Le samedi, toutes les rues autour de la Plazza de Ponchos sont fermées à la circulation automobile car elles sont remplies d’étalages d’artisanats. Tout un monde!

On a aussi visité le marché des animaux tous les samedis. Très typique aussi.



jeudi 12 janvier 2012

Les voleurs en Équateur

Depuis déjà une quarantaine de jours que nous sommes en Équateur. Nous avons toujours trouvé les gens très gentils et très corrects avec nous. Que ce soit dans les hôtels, les restaurants, les taxis ou même les passagers avec qui nous entrons en contact dans les autobus, nous avons toujours été  très satisfaits de la relation.

Une chose qui m’intriguait cependant, c’est que tout le monde nous disait de faire attention aux voleurs, aux pickpockets dans les autobus surtout. Aujourd’hui, à Quito, malgré tous les avertissements et les précautions, j’ai été sérieusement confronté.

Nous décidons de nous rendre au bureau de la Coop d’autobus Reina del camino pour prendre des informations pour notre prochaine destination, Puerto Lopez, la plage, la chaleur, enfin! Ça prend de l’argent pour acheter les billets et il faut prendre le tramway pour y aller. Quand c’est bondé de monde, c’est l’endroit idéal pour les pickpockets. Il fait froid à Quito. Je décide de mettre mon argent dans ma poche de chemise qui se referme avec un Velcro et de mettre mon coton ouaté et de le fermer par-dessus ma chemise. Très sécure n’est-ce pas?

À l’heure de pointe le matin l’autobus est remplie à craquer. Il fait chaud dans le bus. J’enlève une épaisseur tout en me fiant sur mon Velcro. Une gentille dame dans la trentaine avancée s’installe face à moi; elle se tient avec la main gauche, elle a son gilet sur le bras droit et par le plus heureux des hasards sa main se trouve juste à l’endroit ou se situe mon argent. Je me dis que je la trouve un peu proche et son bras lui sert de protection pour éviter que ses seins touchent ma poitrine. Le tramway est très très rempli. À un moment donné, je sens ses doigts tâtonner et je change de position pour me détourner d’elle.

Quand on descend du tramway, on entre dans un petit restaurant pour nous désaltérer. Diane et moi on est assis face à face. Elle me dit : « T’as déchiré ta chemise.» Je regarde et je réponds : « Non! C’est coupé! » Je tâtonne et j’ajoute : « La maudite! Elle a essayé de me voler mon argent. »

Rendus au bureau de la Cie d’autobus, notre décision a été facile à prendre, on part le soir même. Quand on est bien quelque part, on y reste; quand on est mal on s’en va; et dans les deux cas, on le raconte.

Après 10 heures de bus de nuit, nous voilà maintenant à Puerto Lopez, la chaleur, enfin!

mercredi 4 janvier 2012

Le temps des Fêtes

 Le temps des Fêtes

Hé oui! Nous sommes revenus à Baños! Après 2 jours en Amazonie, à Puyo dans la pluie, nous en avions déjà assez. C’est bien beau la marche dans la jungle, mais après quelques heures, pour nous c’est toujours la même chose.

Donc retour à Baños en plein dans le temps des Fêtes ou c’est bourré de touristes étrangers et équatoriens. C’est la folie! Les piscines d’eau chaude sont remplies, de vraies sardines qui se laissent mijotées dans cette eau sainte et médicinale. Pour les pèlerins, à la cathédrale le dimanche il y a 9 messes, 7 le samedi et 4 les jours de semaine. C’est fou partout. Après la paisibilité de notre première semaine, on se sent envahis.

Donc on prend une journée pour faire une autre belle marche dans la tranquillité des montagnes et on repart ailleurs : Guaranda et Salinas. C’est là que nous avons traversé l’année. Il fait plus chaud que chez nous, donc ça se fête dehors. Chacun met ses colonnes de son dehors et chacun essaie d’enterrer la musique du voisin. Ici, on ne fête pas la nouvelle année mais on enterre la vieille année. On fait de bonhomme de papier mâché et de carton et on les fait brûler pour se débarrasser de l’année passé. Des feux d’artifices et des pétards jusqu’à minuit et de la musique toute la nuit. Autre pays, autres mœurs.

Et, en ce premier jour de l’an 2012, nous voilà rendus à Latacungua; du toit de notre hôtel, nous avons le bonheur d’admirer un coin enneigé du Cotopaxi.

Demain, on s’embarque pour 5 à 6 heures de bus. On a envie de changer de coin, on part pour Otavalo au nord de Quito.
Et le voyage continue.
Bonne année 2012,
Adrien

lundi 26 décembre 2011

Baños de Agua Santa

Baños de Agua Santa


Ville de baños vue de la Statue de la Vierge

Baños, magnifique petit coin d’un magnifique pays. Mais comme la perfection n’existe pas, il y a le fameux Tungurahua qui est très actif et risque de piquer une colère de temps en temps et de faire évacuer toute la population du village. 


Le Tungurahua qui fume toujours

Beaucoup de scientifiques l’analysent sans arrêt. Il y a une surveillance constante et au moindre danger on donne l’alerte. 

Il y a 3 niveaux d’alerte :
- Alerte jaune : on avertit la population.
- Alerte orange : on rassemble la population. Partout dans les rues de la ville il y a des panneaux qui indiquent les différents lieux de rassemblement.
- Alerte rouge : on évacue.

La dernière alerte, orange, a eut lieu le 30 novembre dernier et on a même commencé à évacuer. Ces temps-ci, il fume beaucoup et selon les vents, la poussière peut tomber sur cette belle petite ville qui nous plaît beaucoup.

Pourquoi cette ville nous plaît tant? La température est confortable malgré quelques pluies fines, les paysages sont magnifiques et très montagneux, les gens sont très corrects avec les touristes. Il y deux sites d’eaux thermales chauffées par la proximité du magma. Ce que nous apprécions beaucoup, c'est qu'il y a de multiples possibilités de randonnées dans les montagnes. Pendant notre séjour de 8 jours, on a fait 4 longues marches différentes autour de la ville.

La 5ème journée pendant que nous prenions notre marche, le vent a tourné. À un moment donné, en passant dans un boisé, nous entendions des oiseaux chanter; je lève la tête pour voir et je sens des grains qui me tombent dans la face. J’ai d’abord cru qu’en jouant dans le feuillage, les oiseaux les faisaient tomber mais je me suis vite aperçu que c’était Tungurahua qui m’envoyait ses éjections. Nous sommes revenus de notre marche couverts de minuscules petits grains de roches. Quand nous sommes arrivés au village, nous avons remarqué quelques personnes avec le masque respiratoire. Chacun balayait son coin de trottoir ou son entrée de maison.

En voyage, Diane et moi, nous remarquons que chaque ville possède son âme propre, son atmosphère sociale. Ici, pour la décrire, je pense à la vieille expression qu’on retrouve dans les Astérix: « Peur que le ciel leur tombe sur la tête ». C’est vraiment le cas ici avec le Tungurahua tout proche. Le danger, ce n’est pas les coulées de lave car il y a une énorme falaise qui protège la ville.



Statue de la Vierge sur la falaise qui protège Baños

La poussière, ce n’est pas si pire non plus car les vents dominants poussent les cendres du coté opposé. Le pire danger, ce sont les roches. Quand le volcan fait de grosses explosions, une pluie de roches grosses comme la tête peut s’abattre sur la ville.

Une autre dimension de l’âme de la ville, c’est le culte à la Virgen de Agua Santa. Le nom complet de la ville, c’est Baños de Agua Santa (Eau Sainte). Il y a deux stations balnéaires que l’on dit médicinales ou miraculeuse. Dans la belle cathédrale, les murs sont couverts d’immenses tableaux de 8 par 12 pieds qui représentent les miracles attribués à la Virgen de Agua Santa. Ces temps-ci, il y a 9 messes le dimanche, 7 le samedi et 4 par jour la semaine. Collé sur l’église, il y a aussi un musée ou on voit une énorme quantité de plaquettes de métal sur lesquelles on rend grâce à la Vierge pour faveurs obtenues. Cette ville n’est pas seulement un lieu touristique pour les étrangers mais aussi un lieu de pèlerinage très important pour les gens du pays. 

Magnifique petit coin d’un magnifique pays. Diane et moi pouvons dire que c’est un des endroits qui nous a le plus plu parmi tous ceux qu’on a visités dans le monde. Nous y sommes restés 8 jours. Mais ça n’a pas battu le record du Lac Inle en Birmanie où nous sommes restés 11 jours. Un autre endroit où les gens sont vraiment très corrects avec les touristes. (Pour plus d’informations, voir mon blog sur l’Asie).


http://adiaventure.blogspot.com/2009/12/myanmar.html

Si on n'aime pas, on s'en va. Quand on aime, on y reste plus longtemps et on y revient. Dans les deux cas on en parle.

Adrien et Diane

jeudi 22 décembre 2011

Alausi et Riobamba


Alausi
Notre séjour à Alausi était principalement motivé par la randonnée en train al Nariz del Diablo, le Nez du Diable. Le seul bout de voie ferrée qu’il reste en Équateur, c’est cette randonnée de quelques milles qui a été conservée uniquement pour les touristes. Par contre le gouvernement est en train de construire une voie qui réunira les principales villes du pays : Quito, Riobamba, Guayaquil et Cuenca. Et ça va utiliser ce bout de voix ferrée qui passe à Alausi. Vraiment spectaculaire!


 Diane en train d'admirer le magnifique paysage del Nariz del Diablo

L'accueil touristique del Nariz del Diablo, et un centre d'exposition financé par le Canada

Riobamba
Nous voulions voir le fameux Chimborazo, le sommet le plus éloigné du centre de la terre, mais il a toujours été baigné de nuages. On s’est donc promenés en ville. En décembre, il y a beaucoup de processions avec fanfares, danses et le petit Jésus.

Les enfants participent aussi

Chercher le Québécois


Ensuite nous partons pour Baños
.


lundi 19 décembre 2011

La bouffe en Équateur

Notre expérience de la bouffe
Ce qui nous frappe le plus en Équateur, c’est la façon de fonctionner dans les restaurants. Je veux vous parler de notre expérience de voyageurs autonomes. On se débrouille seul, on voyage avec le peuple, on mange souvent avec le peuple, parfois dans les restaurants plus chics pour les touristes et je fais mes rapports à partir de notre expérience personnelle.
Voici comment ça se passe dans les restaurants populaires. On arrive, on dit que l’on veut diner ou souper, on s’assoit à un table et 30 secondes après, le plat de soupe arrive : un bouillon avec des morceaux de patates et un morceau de viande, poulet ou bœuf, os et tout le kit qui s’y accroche. On a rien commandé, on a seulement dit qu’on voulait manger. Arrive ensuite le verre de jus et le plat principal : riz, viande dans le bouillon et quelques morceaux de salade déchiquetée. Là encore, on n’a pas le choix. Il faut donc prendre l’habitude de demander avant de s’asseoir quelle viande il y a dans la soupe et ce qu’il y a dans le plat principal. Si on n’aime pas, on change de restaurant. On peut jeter un coup d’œil dans les cuisines, il y a un gros pot de jus, un plat de salade, un plat de riz et deux gros chaudrons : soupe et viande dans le bouillon. Tout le monde mange la même chose.
Dans la rue, c’est la même chose. Il peut y avoir de 4 à 10 kiosques ambulants  qui s’installent sur le trottoir ou dans un stationnement et ils vendent ce type de repas servis très rapidement. Mais là au moins on peut mettre le nez dans les chaudrons pour examiner ce que l’on va manger. Et si ce genre de repas ne fait pas notre affaire, on peut toujours aller dans les restaurants chinois, les Chifa. Il y en a beaucoup dans chaque ville. On a essayé mais on a plus de chance d’être déçus. La dernière fois que nous y sommes allés c’était tellement dégueulasse que j’ai dit que la prochaine fois que je voudrais manger des mets chinois j’irais en Chine.
On aussi essayé des restaurants chics mais on est tout seul dans le restaurant, on ne mange pas mieux et ça coûte 4-5 fois plus cher. On a essayé la pizza : une mince croute, une cuillérée de sauce tomate pour donner un soupçon de couleur, une grosse épaisseur de fromage et on cherche le reste.
Finalement, ce que l’on préfère : en Équateur, on vit comme les Équatorien... et on reste vigilants.